Depuis le début de son parcours en tant que photographe, Joanie Fortin est déjà passée par pas mal d’expériences. Des négatives, des positives, qui lui ont toutes appris une chose : ne jamais concéder sur sa propre valeur, que ce soit en termes de rémunération ou de compétences.
Joanie Fortin a toujours souhaité être photographe. Après son Cégep et une année sabbatique en voyage, cette jeune femme a entamé sa première expérience professionnelle auprès d’un directeur de studio photo afin d’apprendre son métier et gagner sa vie. Un bon début ! Malheureusement, le directeur avec lequel elle a travaillé en tête à tête s’est révélé toxique, « avec des remarques déplacées sur mon corps, mes tenues vestimentaires et mon maquillage » explique-t-elle. Après plus d’un an de mal-être au travail, elle a ressenti le besoin de quitter cet environnement à tout prix.
Joanie a donc travaillé durant quelques mois en freelance, puis elle a décroché un emploi stable de retoucheuse photos dans un grand groupe de mode canadien. Pour elle, malgré une expérience générale positive, ce fut l’occasion de se confronter à une nouvelle réalité : l’inégalité de salaire entre hommes et femmes.
Elle nous partage son témoignage de professionnelle dans l’industrie de la photographie qui compte encore trop peu de femmes.
Ne pas concéder sur l’équité des salaires et des compétences
Elle nous raconte : « Pendant longtemps, tout s’est bien passé dans mon travail auprès de ce grand groupe. J’appréciais beaucoup mes collègues. Lorsque mon collaborateur masculin a été promu vers un nouveau poste, j’ai repris ses anciennes tâches. Mais en échangeant de manière transparente avec lui, j’ai réalisé que pour des compétences égales aux miennes, il était beaucoup mieux rémunéré que moi. »
Soutenue par certains collaborateurs à ne pas concéder sur sa propre valeur, Joanie a donc tenu bon pour demander une valorisation de sa rémunération, en accord avec sa montée en compétences et en expérience. « Malheureusement, j’ai vu les tâches se multiplier dans mon mandat, sans avoir contrepartie de salaire ou de reconnaissance ».
Ce n’est qu’après avoir eu une nouvelle opportunité professionnelle ailleurs que Joanie a finalement reçu une offre d’augmentation de son employeur. Mais quand la confiance envers son employeur est rompue, difficile de rester engagée pour longtemps.
« J’ai décidé que je ne souhaitais plus travailler pour une entreprise avec des pratiques inégalitaires comme celle-ci ».
Alors, d’où vient cette inégalité de salaire ? Les hommes osent-ils davantage demander des augmentations que les femmes ? Est-ce une question de confiance en soi, de pression sociale ? Joanie se pose la question et tente d’en tirer un apprentissage pour elle-même : toujours croire en sa valeur, en tant que femme et en tant que professionnelle.
Se démarquer en tant que femme dans une industrie encore masculine
En novembre 2020, Joanie Fortin a ainsi rejoint l’équipe d’IMAGEMOTION à Montréal. Aujourd’hui, elle photographie de nombreux modèles et adore son travail en agence. Pourtant, elle constate qu’elle est encore l’une des rares femmes photographes dans une industrie photo encore majoritairement masculine.
« Je n’ai jamais travaillé avec des femmes photographes, uniquement des hommes. Plusieurs modèles m’ont fait remarquer que j’étais la première femme photographe avec laquelle ils ou elles travaillaient. Est-ce que cela change quelque chose dans la manière de travailler ? Je ne sais pas, mais ce qui est certain c’est qu’en tant que femme, je prends toujours soin de placer les mannequins en confiance, d’instaurer avec elles de la bienveillance, de créer une bonne énergie de travail. Le fait d’être une femme me permet d’être naturellement emphatique envers les modèles. Je fais attention à ne jamais les mettre mal à l’aise ou les blesser. C’est peut-être ce qui me différencie de certains professionnels masculins qui peuvent être indélicats ou qui entretiennent de mauvaises pratiques. Dans le milieu de la photo, le mouvement Me Too a permis de faire un peu bouger les choses, mais tout n’est pas encore parfait de ce côté-là ».
Ainsi, en tant que femme, Joanie fait de sa rareté dans l’industrie une force pour se démarquer et pratiquer son métier au mieux. Ce qu’elle souhaiterait pour l’avenir : voir émerger une plus grande communauté de femmes photographes soudées pour se soutenir en termes d’équité.
« Ce dont je peux rêver pour la suite ? Peut-être créer mon propre studio photo, mais je ne sais pas si je franchirais le pas un jour. Le seul frein à ma carrière, c’est moi. Le message que j’essaye de me répéter à moi-même et que j’aimerais aussi transmettre est donc celui-ci : t’es bon(ne), t’es capable, aies confiance en toi ! ».
IMAGEMOTION est une agence créative intégrée, offrant des services complets en marketing numérique, d’influence et en création de contenu. Fondée par Milad Sahafzadeh, l’agence canadienne possède une connaissance approfondie des tendances numériques, notamment avec son nouveau programme TikTok et sa division de talents Henry, une grande maîtrise des stratégies 360 et une équipe d’experts motivés qui a doublé en moins de 18 mois. À travers les années, IMAGEMOTION a collaboré avec Clinique Canada, Bikini Village, Lancôme, Biotherm, Ardene, Durex, Café Van Houtte et bien d’autres…
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